- MOZAMBIQUE - Actualité (1990-1996)
- MOZAMBIQUE - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique du MozambiqueEn 1991, la situation économique s’aggrave en raison de la sécheresse dans la province de Manica, la plus fertile du pays, et d’inondations dans celles de Nampula et de Cabo Delgado. Le président Joaquim Chissano mène une politique en faveur de l’économie de marché, ce qui lui vaut l’estime des institutions internationales. L’aide étrangère intervient pour 76 p. 100 dans le P.N.B., contre une moyenne de 11 p. 100 pour les pays de l’Afrique subsaharienne.En septembre 1992, le Mozambique devient membre du G.A.T.T. Le 4 octobre, J. Chissano et Afonso Dhlakama, chef de la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), signent à Rome un accord de paix, à l’issue de plus de 2 ans de négociations. L’accord prévoit un cessez-le-feu, le cantonnement et le désarmement des combattants, la constitution d’une nouvelle armée et l’organisation d’élections générales dans un délai de 12 mois. Il est rendu possible par la fin de la guerre froide, l’Union soviétique ayant soutenu le Front de libération du Mozambique (Frelimo) et l’Afrique du Sud la Renamo. Le conflit a dévasté le pays et causé la mort de 1 million de personnes. Le 16 décembre, l’O.N.U. crée une force de maintien de la paix au Mozambique (Onumoz), qui doit veiller à l’application de l’accord de paix.En 1993, les autorités mettent en place, avec l’aide internationale, les premières structures pour la réhabilitation du pays, le plus pauvre de la planète. La tâche est considérable, car il s’agit en priorité de réinstaller de 4 à 5 millions de personnes déplacées et de réintégrer 100 000 combattants dans la vie civile. Les infrastructures de base doivent être reconstruites.En avril 1994, le gouvernement annonce la tenue des premières élections multipartites (présidentielle et législatives) en octobre. Organisées sous supervision internationale les 27, 28 et 29 octobre, les premières élections générales pluralistes, auxquelles la Renamo décide finalement de participer après avoir envisagé de les boycotter, sont remportées par le président sortant J. Chissano, qui est réélu avec 53,3 p. 100 des suffrages. Il était opposé à A. Dhlakama. Son parti, le Frelimo, est en recul, avec 44,3 p. 100 des voix, contre 37,7 p. 100 pour la Renamo. Il détient toutefois la majorité absolue des sièges au Parlement. Le 16 décembre, le président Chissano nomme Pascoal Mocumbi au poste de Premier ministre. Tous les ministres appartiennent au Frelimo, de même que tous les gouverneurs de province élus.En 1995, l’économie redémarre, mais le coût social du programme de réformes s’accroît.
Encyclopédie Universelle. 2012.